Lors du CSE d’Axa IM du 23 décembre dernier, l’Ugict-CGT a rendu un avis DEFAVORABLE au protocole présenté aux élus et relatif aux modalités de retour à Majunga en 2021 dans le cadre du déconfinement Covid-19. Trois raisons motivent cet avis négatif. Tout d’abord, la Direction a refusé notre demande de mettre à la disposition des salariés les outils nécessaires à l’exercice de leur télétravail dans des conditions satisfaisantes : alors que nous accueillons favorablement la décision tardive du Groupe Axa de fournir un écran d’une valeur de 150€ aux salariés, la Direction d’Axa IM continue de refuser notre demande d’un siège ergonomique à usage professionnel, dont le coût peut approcher les 1000€ ; elle refuse aussi notre demande d’une station d’accueil (« docking station ») pour permettre aux salariés qui en auraient besoin de disposer de deux écrans. De plus, la Direction a refusé notre demande d’une indemnisation forfaitaire des jours de télétravail à hauteur des plafonds autorisés par l’URSSAF. Alors que les salariés sont TOUS en télétravail à mi-temps ou à plein temps depuis mars 2020, la Direction ne leur a octroyé à ce jour aucune indemnité ! Enfin, la Direction a refusé notre demande d’une prime de risque pour les salariés obligés de venir sur site durant les confinements, ce qui est parfaitement inéquitable au vu des risques sanitaires qu’ils encourent et des frais supplémentaires qu’ils doivent supporter. Le Syndicat Ugict Axa IM estime que la Direction profite de cette période de confinement pour faire des économies, lesquelles sont de facto supportées en totalité par les salariés. Quelle serait l’attitude de la Direction si l’on restait confiné pendant encore six mois, ou même pendant plus longtemps ? La Direction va-t-elle encore et encore profiter seule des économies réalisées pendant ces circonstances exceptionnelles, au détriment de la Qualité de Vie au Travail des salariés ?

AVIS DE L’UGICT-CGT SUR LE PROTOCOLE RELATIF AUX MODALITES DE RETOUR A MAJUNGA DANS LE CADRE DU DECONFINEMENT COVID-19

CSE DU 23 décembre 2020

 

L’Ugict-CGT rend un avis DEFAVORABLE au protocole présenté ce jour en CSE et relatif aux modalités de retour à Majunga dans le cadre du déconfinement Covid-19.

Tout d’abord, la Direction a refusé notre demande de mettre à la disposition des salariés les outils nécessaires à l’exercice de leur télétravail dans des conditions satisfaisantes. Nous accueillons favorablement la décision tardive du Groupe Axa de fournir un écran d’une valeur de 150€ aux salariés, en prenant bonne note que cette décision a été prise quelques semaines après son refus total de fourniture d’équipements au titre de la négociation collective : mais cela ne devait être qu’un premier pas ! La Direction continue de refuser notre demande d’un siège ergonomique à usage professionnel, dont le coût peut approcher les 1000€ ; elle refuse aussi notre demande d’une station d’accueil (« docking station ») pour permettre aux salariés qui en auraient besoin de disposer de deux écrans.

De plus, la Direction a refusé notre demande d’une indemnisation forfaitaire des jours de télétravail à hauteur des plafonds autorisés par l’URSSAF. En effet, depuis le 18 décembre 2019, l’URSSAF exonère de cotisations sociales les allocations forfaitaires de télétravail à hauteur de 10€ par mois, par journée de télétravail hebdomadaire, soit 25€ mensuels pour 2 jours et demi de télétravail hebdomadaire, et 50€ pour 5 jours de télétravail exceptionnel par semaine. Alors que les salariés sont TOUS en télétravail à mi-temps ou à plein temps depuis mars 2020, la Direction ne leur a octroyé à ce jour aucune indemnité !

Enfin, la Direction a refusé notre demande d’une prime de risque pour les salariés obligés de venir sur site durant les confinements. Nous avons basé notre demande sur la base du prorata de la prime d’astreinte hebdomadaire de 315€ bruts, prévue dans l’accord sur le travail exceptionnel, soit 90€ bruts par semaine (2 / 7 x 315€). Nous relevons aussi que, suite à la fermeture de la cantine, le déjeuner à la boutique « Monop » de la tour Majunga est devenu beaucoup plus cher. Le refus opposé à notre demande est donc parfaitement inéquitable pour les salariés qui sont obligés de venir sur site et qui ne reçoivent aucune compensation pour les risques sanitaires qu’ils encourent et les frais supplémentaires qu’ils doivent supporter.

Ainsi, la Direction profite de cette période de confinement pour faire des économies, lesquelles sont de facto supportées en totalité par les salariés. Quelle serait l’attitude de la Direction si l’on restait confiné pendant encore six mois, ou même pendant plus longtemps? La Direction va-t-elle encore et encore profiter seule des économies réalisées pendant ces circonstances exceptionnelles, au détriment de la Qualité de Vie au Travail des salariés ?

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