Salaires AXA IM : La Direction refuse toute négociation, ILLEGALEMENT !
La Direction vient d’annoncer aux représentants du personnel qu’il n’y aurait pas de négociation salariale au niveau d’AXA IM, et qu’elle appliquerait « à la lettre » l’accord du Groupe Axa signé en novembre dernier par la CFE-CGC. Ce refus manifeste et décomplexé de négocier est illégal en droit social français. L’augmentation moyenne inférieure à 5% pour les classes 1 à 7 est décomposée en augmentations générales sous certaines conditions et en augmentations individuelles accordées de façon arbitraire, c’est-à-dire à la tête du client. L’Ugict a demandé que soient tenues de véritables négociations …
Compte rendu de la non-négociation salariale Axa IM 2023 :
La Direction d’Axa IM a commencé son simulacre de négociations en disant qu’elle avait reçu pour instruction du groupe Axa d’appliquer l’accord de la Représentation Syndicale du Groupe (RSG) « à la lettre », en insistant sur le fait qu’aucune marge de manœuvre n’était possible au sein d’Axa IM.
La CFDT a déclaré qu’elle ne signerait pas cet accord, tout comme elle n’a pas signé l’accord RSG au niveau du Groupe. MAIS, en cas de non-signature de l’accord au niveau d’AXA IM, la CFDT a demandé l’application de la proposition unilatérale de la Direction, ce qui, de facto, équivaut à une signature.
La CFE-CGC a fait savoir qu’elle se satisfaisait de l’accord RSG qu’elle a signé au niveau du Groupe, mais qu’il fallait « l’adapter à la structure salariale d’AXA IM ».
La Direction a confirmé qu’il ne s’agissait pas de négociations puisqu’elle n’avait aucune marge de manœuvre. C’est le groupe qui impose la revue des salaires et c’est la première fois que cela se produit. Elle précise qu’elle aurait voulu faire d’autres propositions, mais qu’elle a été bridée par le Groupe. Sur le principe de la négociation, elle a précisé qu’elle était « bien évidemment alignée » avec les syndicats d’AXA IM, mais que « la décision vient de nous être communiquée il y a quelques jours… ».
L’Ugict a fait remarquer que le refus de négocier au niveau de l’entreprise à l’occasion de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) contrevenait à l’article L2242-1 du Code du travail. Nous avons insisté sur le respect des dispositions légales et nous avons réitéré nos revendications pour 2023:
SALAIRES: L’UGICT AXA IM DEMANDE UNE ENVELOPPE DE 10 %
- 3,7 % d’augmentation générale: rattrapage de l’inflation en 2022, soit la différence entre le taux d’inflation de 6,2 % de novembre 2022 et les augmentations salariales de 2,5 % décidées en début d’année
- 4,2 % d’augmentation générale: pour compenser l’inflation attendue en 2023 par le gouvernement
- 1,1 % d’augmentations individuelles: pour compenser l’évolution de carrière en compétence, expérience, autonomie et responsabilité
- 1 % pour l’égalité professionnelle: pour réduire les écarts de 8 % entre les femmes et les hommes chez Axa IM.
BONUS DE RÉFÉRENCE: DES REVALORISATIONS EN LIGNE AVEC LA RÉALITÉ DU TERRAIN:
- 3 500 € pour les non-cadres (actuellement 2 300 €)
- 6 000 € pour les cadres classe 5 (actuellement 3 800 €)
- 10 000 € pour les cadres classe 6 (actuellement 5 300 €)
- 18 000 € pour les cadres classe 7 (actuellement 7 500 €)
PRIME MACRON, PRIMES D’ASTREINTE, TÉLÉTRAVAIL:
- Une prime de pouvoir d’achat de 6 000 €, prenant en compte le triplement du montant décidé par le gouvernement cette année, pour TOUS les salariés éligibles, y compris les alternants.
- Une intégration des primes d’astreintes régulières dans le salaire fixe, en cas de perte d’astreinte par décision unilatérale de la Direction (réorganisation).
- Augmentation de la prime de télétravail à 50 € (30 € actuellement) avec package complet de télétravail pour TOUS les salariés, et 3 jours de télétravail pour les plus de 55 ans.
Aucun autre syndicat n’a exprimé de revendications durant les négociations.
La Direction a fait savoir qu’elle n’avait pas de mandat pour répondre à nos revendications, mais elle s’est engagée à les remonter « à qui de droit ».
A suivre …