Le groupe  AXA a souhaité mettre en place le flexwork en l’étendant à toutes ses filiales.  Il met en avant ce mode de travail, en arguant qu’il facilite le travail par mode projet. En réalité, ce mode projet n’est qu’une des conséquences de la réduction des coûts lancée depuis plusieurs années. Ce mode de travail permet de réduire considérablement les superficies de bureaux louées et cantonner les salariés à des espaces réduits avec des moyens de fonctionnement minimes. L’Ugict-AIM a demandé en contrepartie notamment une deuxième journée de télétravail et des tickets restaurants en compensation de l’effort des salariés. Nous attendons toujours une réponse de la direction.

L’AMBITION DE LA DIRECTION D’AXA IM EST DE FAIRE PASSER A MOYEN TERME TOUTES LES EQUIPES EN TRAVAIL NOMADE

L’ambition annoncée par la Direction d’Axa IM est de faire passer à moyen terme toutes les équipes en bureau flexible. Elle a défini le « bureau flexible » comme un lieu de travail où les salariés ne sont pas censés demeurer perpétuellement à la même place, ainsi l’appellation « nomade » utilisée par l’Inspection du travail. Le seul et unique motif donné par la direction pour passer en travail nomade est l’ordre donné par le Groupe de mettre Axa IM en phase avec les autres filiales considérées comme plus “contemporaines” :

“Ce mode d’organisation de l’espace de travail est d’autant plus à l’ordre du jour qu’AXA IM est la seule entité du groupe AXA à ne pas l’avoir encore adoptée. Cependant, la Direction est consciente de l’urgence de doter l’Entreprise d’un environnement de travail qui soit en phase avec le monde contemporain et qui retienne ainsi les nouveaux talents. L’adoption du bureau flexible ne signifie pas le nivellement des pratiques. La Direction sait pertinemment que chaque équipe possède ses spécificités. Elle prendra donc le temps, avant de concrétiser son projet, de débattre avec chaque équipe pour cerner ses besoins particuliers.” – Propos de la direction devant le CSE

Les élus du CSE Axa IM ont confié ne pas comprendre le projet autour du travail flexible et des bureaux flexibles, estimant que ce projet contribuera surtout à dégrader les conditions de travail dans l’immeuble Majunga. Ils ont demandé à la Direction d’expliquer clairement aux élus les avantages concrets pour les salariés. Autrement dit, si elle ne peut le faire ou si ces avantages n’existent pas, il serait préférable d’abandonner ce projet.

Le procès-verbal de la séance ne fait état d’aucune réponse à cette question légitime. La direction l’a totalement ignorée.

Et pour cause. La majorité des salariés d’AXA IM a du mal à voir un intérêt autre qu’économique au travail flexible, et aurait préféré que ce motif lui soit communiqué par la direction en toute transparence, selon l’expert désigné par le CSE qui a interrogé les salariés sur leur propre intérêt de passer au travail nomade.

En réalité, la volonté de la direction à travers le travail nomade est de diminuer encore le nombre de plateaux disponibles pour faire des économies au mépris des conditions de travail des salariés et par là même de sa propre productivité.

Mais les salariés restent insensibles aux volets collaboratifs et transversaux du passage en flex, selon l’expert désigné par le CSE.

Si le flexwork peut être utile pour certaines équipes pour lesquelles la sédentarisation est un frein, cela ne constitue pas actuellement la majorité des fonctions d’Axa IM. En effet, la sédentarité est majoritaire au sein des populations d’Axa IM, comme l’a rappelé l’expert désigné par le CSE.

Devant le CSE du 25 juillet dernier, la direction a reconnu que la sous-location de certains espaces de travail est bien l’un des objectifs du projet. Elle a également rappelé que 2 des étages de l’immeuble Majunga – à savoir le 4ème et le 5ème – sont toujours inoccupés pour l’instant. Un troisième étage (le 20eme) sera libéré avec le passage au travail nomade de la plate-forme Core.

Cela veut dire que les salariés sont de plus en plus tassés dans les locaux, mais aucune économie n’a été faite à l’entreprise pour l’instant…

Ainsi, l’Ugict-AIM regrette l’absence totale pour les salariés de passer en flex, et demande des contreparties concrètes pour compenser l’effort des salariés. Dommage que nous sommes seul à remonter ces revendications raisonnables des salariés.

L’Ugict-AIM :

Le Syndicat qui demande à la direction des contreparties pour compenser les salariés passant en travail flexible.

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