La Direction a convoqué les syndicats représentatifs le 6 mars dernier, deux jours avant la journée internationale des droits des Femmes, pour annoncer que l’Index de l’égalité professionnelle entre les Hommes et les Femmes chez Axa IM a reculé de deux points en 2019 par rapport à l’année précédente. En cause : le Plan de Départs Volontaires signé par le syndicat majoritaire fin 2018. La Direction nous a expliqué que plusieurs salariées Femmes ayant des rémunérations supérieures aux salariés Hommes pour une classe et un âge équivalent, ont opté pour le PDV. L’impact sur l’inégalité des rémunérations a été principalement concentré sur les salariées qualifiées, Classe 7, expliqué selon la Direction, par la sous-représentation des Femmes au sein des métiers de l’investissement. Du coup, les syndicats signataires infaillibles des accords égalité HF Axa IM ont demandé le retrait de l’index de l’accord. Pour rappel, l’Ugict-AIM n’a jamais signé l’accord égalité HF Axa IM parce que les signataires refusent systématiquement de consacrer un budget spécifique à la réduction des écarts de rémunérations entre les Hommes et les Femmes.
L’indemnisation du travail exceptionnel le soir et le weekend fait l’objet de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) sur les salaires effectifs et le temps de travail. A l’origine, les montants des primes pour le travail exceptionnel au sein de l’UES Axa IM ont été fixés dans un accord de 2004, et ces montants ont été revalorisés une seule fois en 2010. En 2017, l’Ugict-CGT a été seule à revendiquer au titre de la NAO une revalorisation des primes pour le travail exceptionnel (voir notre tract). En réponse, les syndicats majoritaires signataires de la NAO 2017/18 ont convenus avec la Direction de reporter toute négociation à ce sujet ; l’année suivante, les mêmes syndicats majoritaires signataires de la NAO 2018/19 ont convenus de reporter à nouveau la négociation demandée uniquement par l’Ugict-CGT ; en tout dernièrement à l’issue de la NAO 2019/20, les mêmes syndicats majoritaires signataires, toujours d’accord avec la Direction, ont donné, encore une fois, leur accord aveugle pour sauter la négociation annuelle normalement OBLIGATOIRE à ce sujet. Pourquoi la Direction négocierait-elle si 87% des représentants des salariés sont TOUJOURS d’accord pour « voir cela plus tard » ?
La Direction vient de notifier la signature par les syndicats majoritaires CFDT-CFE-CGC d’un nouvel accord sur le télétravail chez Axa IM. Dans un sens, sur un seul point, le nouveau dispositif représente une évolution par rapport à l’existant au sein de notre entreprise : Désormais,lessalariés âgés de plus de 50 ans* pourront bénéficier de 2 jours de télétravail par semaine (mais, curieusement, pas de formule de 8 jours flottant par mois !) ; auparavant cette faculté était réservée aux salariés de 55 ans et plus. L’Ugict-CGT n’a néanmoins pas validé l’accord Axa IM dans la mesure où il est nettement inférieur à l’accord Axa France, signé par les mêmes syndicats majoritaires, sur deux points clés : (1) Chez Axa France, tout le monde peut bénéficier soit de deux jours de télétravail par semaine, soit de 8 jours flottants par mois, et pas moins que 84% des salariés en télétravail ont opté pour ces formules. (2) Chez Axa France, les salariés bénéficient d’une prise en charge par l’entreprise de 50% de l’abonnement mensuel internet du salarié, dans la limite de 25€ par mois. Rien chez Axa IM !
Seulement 3 semaines après que les syndicats majoritaires CFDT-CFE-CGC ont signé un accord avec la Direction d’Axa IM pour une augmentation générale de seulement 0,8% (vous avez certainement remarqué l’absence totale de communication de leur part à ce sujet), la Direction a annoncé devant le CSE du 24 février dernier un résultat net part du Groupe en augmentation de +50% en 2019. Elle avait commencé la réunion en se félicitant que les actifs sous gestion (« Assets Under Management » ou AUM) ont atteint en 2019 un niveau historique, en hausse de 10% par rapport à 2018. Si les revenues ont été stables (-0,08%), le résultat d’exploitation (qui sert de base pour le calcul du « bonus pool ») était en baisse de -3%. Si le résultat opérationnel net (« Underlying Earnings » ou UE) était en baisse de –2% par rapport à l’année précédente, il a été en hausse de +1,5% par rapport au budget. La présentation des résultats serait terminée là, sauf que l’Ugict-CGT a demandé confirmation du Résultat Net Part du Groupe, qui sert de base pour le dividende remonté à l’actionnaire, chiffre qui n’a même pas trouvé une place dans le document communiqué aux élus : +50% par rapport à 2018, grâce notamment à la non-répétition de plusieurs éléments exceptionnels. Comme indiqué dans un article récent dans Les Echos (lire l’article), Axa IM mise désormais sur « la discipline » pour doper ses résultats. Dommage pour les salariés que les syndicats formant une majorité l’accompagnent dans cette stratégie.
Par courriel du 6 février dernier, deux élus ont demandé une réunion extraordinaire du CSE pour évoquer le « climat social » d’Axa IM à la suite de signalements de situations de souffrance en lien avec la compagne d’évaluation professionnelle 2019-2020 (voir notre tract). Le point de la réunion du CSE du 24 février a commencé avec la Direction niant catégoriquement toutes les allégations de la saisine du 6 février. En tout, pas plus que 15 minutes ont été consacrées au sujet. Aucun élu n’a remonté un quelconque cas de salarié en désaccord avec son évaluation 2019. Qui ne dit mot consent. L’Ugict-CGT a rappelé les questions-réponses devant la réunion des délégués du personnel Axa IM du 26 juin 2018, par lesquelles la Direction s’est engagée à ajouter la procédure d’escalade de l’entretien d’évaluation à l’espace « performance » sur One. L’Ugict-CGT a demandé pourquoi cette procédure ne se trouve toujours pas, plus de 18 mois plus tard, dans cette espace sur One. La réponse de la Direction ? : « La procédure n’est peut-être pas assez mise en avant, on va revenir vers vous… » Mea culpa pour ne pas avoir tenu son engagement devant les délégués du personnel du 26 juin 2018 ? Pourquoi les salariés en souffrance causée par une évaluation injustifiée ignorent-ils qu’ils disposent d’un droit de contester une telle évaluation selon une procédure spécifique ?
Suite aux remontés des élus de situations de souffrance en lien avec la campagne d’évaluation professionnelle 2019-2020, la Direction a convoqué une réunion extraordinaire du CSE pour le 24 février prochain. Il semblerait que dans le cadre des entretiens de fin d’année, des salariés font état de reproches factuellement injustifiés qui surviennent de façon inopinée. Souvent cela semblerait dénoter à la fois d’un manque de courage managérial, et également d’orientations fermes issues d’un nouvel agenda relayé par la hiérarchie, qui redescendent aux salariés sans explication, ni moyen, ni priorisation. La forme serait souvent peu respectée et les justifications même factuelles des salariés ne seraient pas considérées, ce qui engendrait beaucoup de pression. Cela toucherait toute l’organisation de l’UES d’Axa IM avec le même modus operandi, qui laisserait penser que des consignes auraient été données massivement. Au regard des reproches qui sont faites dans les appraisals, certains élus craignent que nous sommes dans une stratégie d’éviction massive d’un quota de salariés. Si vous vous trouvez dans cette situation, contactez immédiatement un représentant Ugict-CGT, avant que cela ne soit trop tard. Si vous ne dites rien, cela veux dire que vous êtes entièrement d’accord avec votre évaluation, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur votre rémunération et même votre emploi !
Cela fait maintenant 1 an depuis l’échec des négociations 2019 sur la mise en place d’une prime exceptionnelle de pouvoir achat, dite « Prime Macron », au sein de l’UES Axa IM. Conformément aux dispositions légales et compte tenu de cet échec l’année dernière, l’Ugict-CGT a demandé l’ouverture des négociations pour une Prime Macron 2020. A ce jour l’Ugict-CGT est le seul syndicat au sein d’Axa IM à demander l’ouverture de telles négociations …