Par tract distribué aux salariés d’Axa IM dès la rentrée le 6 janvier 2020, une certaine organisation syndicale a annoncé en grande pompe qu’une de « ses » revendications a été « enfin entendue par la Direction » : « Celle-ci prévoit de permettre aux salariés qui le souhaitent d’opter pour les Tickets Restaurant, dans un système flexible ». Elle a ensuite fait état de la décision unilatérale de la Direction d’Axa IM, annoncé au CSE du 20 décembre dernier en outre-passant la négociation collective, d’octroyer aux salariés qui le souhaitent un nombre de Tickets Restaurant correspondant au nombre de jours du mois précédent au cours desquels le salarié n’est pas allé à la cantine, d’une valeur d’ « environ » 9€ dont 3€ déduits du bulletin du salaire et 6€ contribués par la Direction. Elle a annoncé, enfin, que ce projet « a obtenu un avis favorable de la part de vos élus CFDT ». L’Ugict-CGT dénonce ce jeu des dupes qui ne pourrait résulter que d’une concertation entre la Direction et cette organisation syndicale afin de saboter la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) qui est manifestement déloyale.
Lors de la réunion du 8 janvier dernier entre la Direction et les organisations syndicales au sein d’AXA IM, les partenaires sociaux ont procédé au comptage des Bons de Financement Syndicaux (BFS) remis par les salariés à leurs syndicats préférés respectifs. Globalement, seulement 46% des salariés ont remis leur BFS à un syndicat, par rapport à 56% l’année dernière en plein PDV. Le soutien pour la CFDT continue son déclin quasi-systématique à son plus bas historique à 260, par rapport à son plus haut de 430 en 2012 (-40%) et par rapport à 285 en 2019 (-9%). La CFE-CGC a perdu presque 100 BFS pour ne collecter que 188, par rapport à 276 l’année dernière (-32%). La collecte de l’Ugict-CGT s’est établie à 92, ce qui représente également une baisse par rapport aux deux dernières années, mais à cette exception près représente la plus grande collecte de l’histoire de notre Syndicat. Mais par rapport à notre score électoral de février 2019, les BFS remis à l’Ugict-CGT, qui sont exactement le même nombre que de voix, représente en pourcentage une progression de 5 points, soit 17% du total. Nous remercions vivement les salariés qui ont compris la différence entre un réel syndicat statutaire d’entreprise et les syndicats du groupe, et qui ont choisi de soutenir l’action sociale Ugict-CGT au sein de l’UES Axa IM.
Lors du recueil d’avis du CSE sur la situation économique et financière d’Axa IM, les élus et le Syndicat Ugict-AIM ont été seuls à rendre un avis DÉFAVORABLE sur la situation économique et financière de l’entreprise, dénonçant la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) déloyale sur les salaires et les conditions de travail. Bien qu’elle a annoncé sa décision d’ouvrir les négociations le 24 septembre dernier, la Direction a attendu le lundi dernier 9 décembre pour rencontrer les syndicats pour la première fois à ce titre, en déclarant qu’elle n’avait « aucun mandat pour négocier » en attendant les instructions du Groupe. L’Ugict-AIM a été contrainte de rappeler l’obligation de l’employeur d’engager « sérieusement et loyalement » les négociations visées à l’article L. 2242-10 du Code du travail en ce qui concerne la négociation annuelle obligatoire dans l’entreprise. Nous considérons que l’immixtion du Groupe Axa dans la NAO Axa IM par l’intermédiaire d’un représentant non habilité qui a pour rôle que collecter les demandes des organisations syndicales et à informer ces dernières des décisions prises en dehors de la négociation, constituerait une manque de loyauté de la part de l’employeur dans les négociations. Pour les futures séances de négociation de la NAO UES Axa IM, l’Ugict-AIM a demandé à ce que le représentant de l’employeur ou du Groupe ayant un réel pouvoir de décision dans les domaines de la NAO soit présent à la table de négociation.
Pour la première réunion de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) UES Axa IM 2019/2020 qui a eu lieu le lundi 9 décembre dernier, seulement 2 syndicats sur 3 avaient préparé la réunion et ont présenté des revendications précises à la Direction. L’Ugict-AIM et la CFDT ont toutes les deux demandé une augmentation générale de 2% plus un budget d’augmentations individuelles de 2% pour les Non Cadres ; mais alors que l’Ugict-AIM a demandé une prime MINIMUM de 2000€ pour les Non Cadres, la CFDT a demandé une prime « indicative » de 2500€, acceptant implicitement le principe de discrétion totale de la direction dans l’attribution de cette prime aux salariés (cela peut être plus au moins, à la tête du client). Pour les Cadres, l’Ugict-AIM a été seule à demander une augmentation générale de 1%, mais la CFDT a rejoint notre position de demander un budget d’augmentations individuelles de 2% ; la CFDT a demandé en plus un budget AI supplémentaire d’1% pour les Classes 5, mais là encore elle a accepté le principe de discrétion totale pour la direction dans l’attribution de ces augmentations. Pour les bonus des Cadres, l’Ugict-AIM a été seule a demandé à ce que les montants stipulés dans l’accord soient des MINIMA, alors que la CFDT a demandé une revalorisation des montants tout en acceptant que cela revient entièrement à la Direction de décider comment distribuer l’enveloppe. A la suite de la réunion, l’Ugict-CGT et la CFDT ont confirmé leurs revendications respectives par écrit. La CFE-CGC n’a présenté aucune revendication précise en réunion et à ce jour n’a fait part d’aucune confirmation de demande par écrit.
A l’occasion de la consultation unanimement DÉFAVORABLE du CSE UES Axa IM sur la mise en place du Flexwork au sein du Core de l’entreprise, l’Ugict-AIM a été seule à demander à ce que le dispositif soit basé sur le Volontariat pour les salariés. Notre Syndicat redoutait une dégradation nette des conditions de travail parmi les salariés forcés à adopter des méthodes de travail nomades inadaptées à leurs métiers. En effet, à l’occasion de l’expertise d’un cabinet indépendant désigné par le CSE, des questions récurrentes ont été posées au sujet du passage en flex des traders, gérants, analystes et d’autres métiers sédentaires. Le travail flexible est-il réellement adapté quand on est obligé de travailler sur plusieurs écrans, sur un téléphone fixe, et sur plusieurs applications informatiques très consommatrices des ressources ? La plupart des salariés que représente notre Syndicat ne le pense pas. A l’occasion de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO), lors de laquelle les partenaires sociaux sont censés négocier les conditions de travail, l’Ugict-AIM réitère sa demande de rendre volontaire le dispositif de travail nomade chez Axa IM.
Au préalable de notre avis sur les orientations stratégiques, la situation financière et économique et la politique sociale d’Axa IM, l’Ugict-CGT regrette le recueil d’avis sur les “Trois Temps” dans la précipitation à la fin de l’année, de surplus en plein milieu d’un mouvement social massif contre la réforme de la retraite par capitalisation que notre Syndicat soutient entièrement, en se joignant à l’appel de l’opinion public répandue au retrait pur et simple du projet du gouvernement et à l’engagement des négociations avec les partenaires sociaux.
La direction vient de recueillir les propositions des organisations syndicales au titre de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) UES Axa IM. L’Ugict-AIM a demandé : (1) Pour les NON-CADRES Classes 1 à 4, une augmentation générale de 2%, un budget d’augmentations individuelles de 2% de la masse salariale concernée, et une prime MINIMUM de 2000€ en cas de réussite des objectifs. (2) Pour les CADRES Classes 5 à 7, une augmentation générale de 1%, un budget d’augmentations individuelles de 2% de la masse salariale concernée, et des bonus MINIMUM de 3800€, 5300€ et 7500€ respectivement pour les classes 5, 6 et 7 des Fonctions Support, en cas de réussite des objectifs. (3) 1 journée de télétravail en plus par semaine pour les salariés au Flexwork. (4) des Tickets Restaurants. L’Ugict-AIM a également demandé des chiffres plus détaillés de comparaison des salaires Hommes-Femmes, en ajoutant une dimension âge/ancienneté aux chiffres établis déjà en fonction de classe et métier d’origine (Investissement, Sales, Support), et un budget spécifique de rattrapage des inégalités Hommes-Femmes au sein de la même catégorie professionnelle à âge/ancienneté équivalente.
Au CSE extraordinaire UES Axa IM du 4 décembre dernier, l’Ugict-CGT a rendu un avis DÉFAVORABLE sur le projet d’intégration de l’équipe Real Estate Investment Trusts (« Reits », prononcé comme « frites ») d’Axa Framlington Equities à la société Axa Reim SGP. Ce projet implique le transfert des salariés actuellement en open space au 13e étage avec les autres gérants actions d’Axa IM, au 19e étage dans un petit local vitré, isolé de l’open space avec la grande majorité des salariés Reim travaillant sur les informations privées. L’Ugict-CGT était le seul syndicat à rendre un avis DÉFAVORABLE, bien que notre avis a été partagé par 6 élus sur 18. Au delà du manque d’intérêt économique et financier pointé par l’expert désigné par le CSE, l’Ugict-CGT redoute l’isolement des salariés voulu par la direction pour soi-disant « satisfaire le régulateur ». C’est le monde à l’envers chez Axa Reim SGP : ce sont la grande majorité des salariés travaillant sur la gestion des actifs privés (environ 60) qui sont en open space, alors que les salariés travaillant sur la gestion d’actifs publiques (une dizaine) sont mis en bocal. Si un dispositif de badgeage particulier a été installé autour de tous les 70 salariés d’Axa Reim SGP, il n’y a pas de réel sécurisation entre équipes de gestion privée et de gestion publique, la porte du « bocal publique » restant ouverte… Les salariés transférés retrouveront un espace de seulement 5,14 m2 par poste de travail, par rapport au norme Afnor d’un minimum de 10 m2 dont ils bénéficiaient avant la réorganisation au 13e étage ; aucune information n’a été donnée par la direction concernant l’ambiance thermique, l’éclairage, la qualité de l’air, les nuisances sonores … C’est d’ailleurs contradictoire que dans une entreprise prônant le « One Axa IM », le « Flexwork » et le « Travail Agile » que les salariés sont isolés des autres dans le seul but de tromper le régulateur …