Avec sa signature de l’accord dit d’ «anticipation » du plan de départs volontaires, le syndicat majoritaire a-t-il voulu simplement donner un coup de pouce aux suppressions d’emplois chez Axa IM, ou y a-t-il une raison plus profonde pour valider la possibilité pour les salariés de déposer dès le 1er octobre dernier une candidature au départ « volontaire », avant même que les négociations ne soient terminées, que la Direccte ne donne sa validation, et que les conditions de départ des volontaires ne soient connues ? Les motifs du syndicat majoritaire deviennent moins obscurs si l’Ugict-CGT informe les salariés du petit secret bien caché dans le dernier tract intitulé «1er succès de la CFDT : Nous avons obtenu l’accord d’anticipation sur notre seule proposition » : Dans l’état actuel des négociations, le PDV Axa IM 2018 sera basé sur le principe du «premier venu, premier servi ». En proposant ET validant l’accord dit «d’anticipation », la CFDT cherche à instaurer et à accélérer une compétition entre les salariés pour supprimer leurs emplois, dans la mesure où la possibilité de quitter l’entreprise avec un chèque ne serait ouverte qu’à environ la moitié des salariés ; et même parmi les salariés dont le poste est « ouvert au départ volontaire», le facteur déterminant pour décider qui peut partir avec un chèque sera celui qui lève le doigt avant les autres et si la commission de validation l’accepte !
Le plan de suppression des emplois chez Axa IM commence avant l’heure. Le syndicat majoritaire vient de signer avec la Direction un accord dit « d’anticipation » du PDV UES AXA IM 2018. Ce dispositif permet aux salariés de demander à la Direction (qui est libre d’accéder ou de refuser) de suspendre leur contrat de travail tout de suite pour quitter l’entreprise s’ils ont déjà reçu une promesse d’embauche ailleurs ; ils peuvent ensuite déposer une candidature pour bénéficier des dispositions du Plan de Suppression d’Emplois (qui peut être acceptée ou refusée) et à la condition qu’ils soient éligible au plan et une fois que ce plan est signé par le syndicat majoritaire et validé par le Direccte. L’Ugict-CGT recommande aux salariés qui souhaitent prendre ce risque de réfléchir à deux fois …. et de venir nous consulter avant toute démarche qui pourrait les mener vers pôle emploi….
Le 18 juin dernier la Direction a annoncé aux représentants syndicaux sa décision de mettre en place un Plan de Sauvegarde d’Emploi (P.S.E.) intégrant un Plan de Départs Volontaires (P.D.V.) dans le cadre de son projet SPARK et ceci afin de réduire ses effectifs et sa masse salariale. L’annonce a été immédiatement relayée par les médias du monde entier. Avec ce projet PSE-PDV UES AXA IM 2018, la Direction semble vouloir éviter les formalités du licenciement, les éventuels contentieux, la convention collective, les problématiques de reclassement inter-entreprise et intra-groupe, en proposant un Plan de Départs Volontaires, supprimant plus de 200 salariés et près de 10% de son effectif, le premier chapitre d’un Plan de Sauvegarde d’Empois (PSE) imposé par le Groupe pour faire accroître le résultat opérationnel de 11% d’ici 2020. L’Ugict-CGT attire l’attention sur l’ambiguïté du PDV n’ayant pas suffisamment de garanties de qualifié « autonome » et « exclusif »
Mea culpa ? Dans une vidéo faisant la publicité auprès des salariés sur le projet « SPARK IM », la DRH concède que : « Seulement 16% des collaborateurs d’Axa IM ont leurs objectifs finalisés dans le système », en faisant référence à la nouvelle politique de « Gestion de la performance – Axa Leadership Framework – Yes Perform! » qui a été mise en place à compter de la fixation des objectifs professionnels 2018. Est-ce un aveu de l’échec monumental de cette nouvelle politique, mise en place par décision unilatérale autoritaire contre l’avis quasi-unanime des élus et des organisations syndicales lors du CE du 13 décembre 2017, à l’exception d’un seul élu qui a rendu un avis « favorable avec nuances » (lire notre article) ? La DRH veut-elle pointer du doigt les salariés qui, pour elle, seraient responsables des « blocages » dans le système ? Que veut dire exactement les nouvelles exigences en matière de « Vision Axa », et comment évaluer les salariés sur cet objectif ? Est-ce que la DRH insiste bien auprès des managers pour fixer des objectifs seulement pour les salariés qui sont visés par le Plan de Suppressions d’Emploi ou ceux qu’elle a l’intention de licencier pour insuffisante professionnelle afin d’atteindre ses réductions de coûts ? Lors du CE du 25 septembre dernier, l’Ugict-CGT a demandé des explications sur les causes de ce manquement grave aux obligations de l’employeur, l’impact sur la capacité de la Direction de mener correctement les évaluations professionnelles des salariés.
Nous sommes arrivés au cœur des négociations sur les modalités et conditions de départs volontaires (le « Livre 1 »), et bien sûr, la question clé des négociations est le « chèque » que la Direction d’Axa IM est prête à donner pour financer ses suppressions d’emploi. Si l’Ugict-AIM est très active dans ces négociations avec plusieurs idées et propositions, nous ne prétendons pas (comme certains) avoir la réponse à tout. Et surtout, nous ne prétendons pas (comme certains) savoir combien vous souhaitez recevoir au titre du PSE-PDV UES Axa IM, si vous y êtes éligibles et votre candidature est acceptée. La Direction a communiqué sa proposition, et maintenant c’est aux syndicats de faire des contrepropositions. Ainsi, l’Ugict-AIM ouvre une consultation des salariés sur le montant de l’indemnité de départ qui donnerait de la crédibilité au PDV AXA IM 2018. À vous de vous exprimer !
Ne soyez pas le dernier informé surtout en cette période ou l’activité sociale est très dense avec le Projet de Suppressions d’Emplois ! Vos collègues d’Axa IM sont nombreux à recevoir en temps réel des informations, disponibles, nul part ailleurs : il suffit de s’inscrire en toute confidentialité sur le site du Syndicat Ugict-CGT UES AXA IM. Votre adresse mail, un clic, puis une validation; c’est tout. Vous recevrez ensuite automatiquement des articles sur l’actualité sociale chez Axa IM : réorganisations, négociations, études et enquêtes sur les conditions et la charge de travail, compte rendu de réunions de comité d’entreprise ou du CHSCT non disponibles sur ONE : Tout y est avec un récit des faits et les commentaires et avis de votre Syndicat Ugict-CGT, le seul Syndicat de l’Entreprise établi exclusivement sur le périmètre de l’UES Axa IM et qui bataille pour défendre vos droits !
La gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) est une gestion anticipative et préventive des ressources humaines en fonction des contraintes de l’environnement et des choix stratégiques de l’entreprise, ainsi qu’une obligation de négociation triennale qui devrait permettre d’éviter les restructurations brutales. L’accord GPEC Axa IM a été signé à l’unanimité des organisations syndicales représentatives le 24 mai 2016, y compris par l’Ugict-CGT. L’accord prévoit la tenue annuelle d’un Observatoire des métiers au sein d’Axa IM, à l’instar des observatoires au niveau du Groupe Axa et à l’échelle de la Branche Assurance. En 2017, l’observatoire Axa IM s’est tenue le 8 juin ; pour 2018, la Direction ne l’a toujours pas convoqué à ce jour, donnant priorité à son Plan de Suppressions d’Emplois brutales.
La Négociation Annuelle Obligatoire 2017 au titre de la revue salariale mars 2018 a démarré le 24 juillet de l’an dernier. La négociation de l’accord salarial précédent, pour la période de 2014-206, a démarré le 3 juin 2014. Et la négociation de l’accord salarial pour la période de 2011-2013 a démarré le 22 mars 2011. Pour les salaries 2019, nous sommes déjà fin septembre et la Direction n’a pas encore convoqué les syndicats représentatifs pour négocier la revue salariale mars 2019. En fait, elle n’a même pas convoqué la Commission de suivi « salaires » pour déterminer si la revue salariale du mars 2018 respecte bien les dispositions du dernier accord salarial signé en décembre 2017. Trop préoccupée par son Plan de Suppression d’Emplois ? Plus surprenant encore, aucun des syndicats signataires de l’ancien accord n’a demandé, à ce jour, la tenue de la Commission ni l’engagement des négociations sur un nouvel accord. L’Ugict-CGT estime que le PSE n’est pas un motif valable pour ignorer l’obligation de négocier annuellement les salaires ou le déroulement normal de l’agenda social pour les salariés qui restent post-PDV.