Le 10 mars 2020, un an seulement après la mise en place du Target Operating Model d’Axa IM au titre du Plan de Départs Volontaires signé par le syndicat majoritaire, la Direction a engagé une procédure de consultation du CSE sur trois projets visant au renforcement des offres « Alternatives » et « Core » par des évolutions du modèle opérationnel d’Axa IM : (1) la création d’une Business Unit Alternatives ; (2) l’évolution de Client Group par la création d’un Client Group « Core » et d’un Client Group « Alts » ; (3) le rattachement d’une partie des fonctions support de Real Assets à celles d’AXA IM. L’annonce de la création d’un « Axa IM Alts » (regroupant Real Assets, Structured Finance et Chorus) à côté d’un « Axa IM Core » (regroupant Fixed Income, Framlington Equities, Multi-Asset et Rosenberg Equities) a été immédiatement relayée par la presse internationale (voir un exemple). Une deuxième réunion du CSE pour les questions-réponses a eu lieu dans la précipitation le 16 mars 2020, (coïncidant avec l’annonce par la Président de la République des mesures de confinement pour combattre la pandémie du Coronavirus), en présence de 7 membres de la Direction et de seulement 3 membres du CSE (tous du même syndicat, celui qui a signé le PDV !). Et une réunion de la CSSCT pour évoquer les conditions de travail des salariés post-réorganisation a eu lieu le 23 mars 2020, lors de laquelle la Direction a refusé de donner une date pour la mise en œuvre du projet. Au bout de ce processus de consultation à la va vite (d’une durée de 9 jours ouvrés seulement, et pendant le confinement en plus !), plusieurs questions Ugict-CGT demeurent sans réponses satisfaisantes.
Le département Technology d’Axa IM est confronté à d’énormes problèmes. Pendant plusieurs années, les mauvais choix se sont accumulés, et aujourd’hui, on paie ces mauvais choix : la bureautique fonctionne aléatoirement (notamment Outlook), la connectivité à distance marche mal et est saturée par le nombre de salariés travaillant de chez eux (Citrix, VPN …), le support applicatif ne suit pas la demande (on ouvre des tickets et rien ne se passe), le support IT offshore est dysfonctionnel (le centre 360 en Roumanie renvoie souvent les incidents vers le support Majunga), la gestion du référentiel est problématique (des ressources internes y sont progressivement retirées), la gestion de projets ne donne pas les résultats escomptés: par exemple le Cloud (pas une seule application dans le cloud à ce jour, 2 ans après le lancement du projet), le DataLake (les applications n’y sont toujours pas connectées). Par ailleurs, juste après la mise en place d’une nouvelle organisation Technology, sans résultats, la Direction vient d’y empiler toutes les responsabilités d’un autre périmètre, et pas le moindre : les Opérations Globales. Voici ce que la Direction a annoncé au CSE du 19 mars 2020 : que suite au départ d’un « homme clé » responsable des opérations, l’actuel responsable de Technology reprendra toutes les responsabilités de toutes les opérations globales d’Axa IM, et deviendrait « Chief Information Officer et Global Head of Operations », directement rattaché au « Global Chief Operating Officer ». Jeu de mots, ou tentative d’embrouiller les pistes ?
Lors du CSE UES Axa IM ordinaire du 19 mars 2020, la Direction a annoncé que la Tour Majunga et potentiellement aussi la Tour Opus allaient accueillir entre 800 et 1000 salariés du GIE Axa à la fin 2020. Ce déménagement de masse est motivé par un projet de rénovation des locaux de l’avenue Matignon, un projet annoncé comme étant de « longue durée ». Comment le service du RIE Majunga, déjà surchargé, pourra-t-il être assuré ? Comment allons-nous trouver suffisamment de places de parking ? Comment pourrons-nous assurer un service Médical adéquat ? Combien d’étages Axa IM devra-t-elle encore libérer ? Comment vont fonctionner les instances de représentation du personnel ? Réponse de la direction : « Nous avons fait une liste des sujets, mais nous n’avons pas à ce jour de solutions. Nous devons réfléchir à toutes ces questions». L’Ugict-CGT a demandé si la pandémie du Coronavirus et la crise financière que nous subissons actuellement seraient susceptibles de modifier le calendrier annoncé. Réponse de la Direction, dans un franglais maladroit : « Nous allons ré-assesser le calendrier ». Dans cette période de pandémie, les annonces de modifications substantielles des conditions de travail se succèdent les unes après les autres et la Direction ne fait rien pour rassurer les salariés. L’Ugict-CGT réitère sa demande, rejetée jusqu’ici par la Direction et par les syndicats majoritaires, de suspendre tout projet de réorganisation tant que la pandémie du Coronavirus ne sera pas maîtrisée et que le travail des salariés n’aura pas repris normalement.
Au CSE exceptionnel du 16 mars 2020, 16 des 21 membres de la délégation du personnel étaient absents. L’Ugict-CGT a demandé la suspension des réorganisations annoncées le 10 mars dernier, notamment celle de Client Group, et ce, tant que la pandémie du Coronavirus n’aura pas été maîtrisée. En effet, ces réorganisations vont induire des modifications importantes des conditions de travail de salariés déjà fragilisés par le confinement et par la peur d’être contaminés, de même que par les évolutions très baissières des marchés financiers affectant leurs économies (PEEG, SharePlan, PEA, PER, PERCO, Assurance-vie, comptes titres, etc…). Toutes ces réorganisations récentes, annoncées mais pas encore toutes réalisées, ajoutent du stress à certains salariés, qui sont maintenant en état de panique. La Direction a refusé sommairement nos demandes de suspensions.L’ Ugict-CGT a aussi demandé à la Direction de consulter la délégation du personnel au CSE sur l’opportunité d’une telle suspension. 3 des 5 élus présents se sont prononcés FAVORABLES à la poursuite de la réorganisation de Client Group. Le représentant Ugict-CGT et un autre élu ont quitté la séance en protestation, et seulement 3 élus sont restés à la séance en face de 7 représentants de la Direction, ce qui est contraire à la réglementation et au code du travail. (Il n’y avait même pas le preneur de notes habituel.) Dans la perspective d’une fermeture totale de la Tour Majunga, voire de la région Ile-de-France, la Direction instrumentalise-t-elle expressément le Coronavirus pour forcer ses réorganisations intempestives sur les salariés ?
Contre toute attente, la Direction d’Axa IM a réuni le CSE en séance extraordinaire le 10 mars pour présenter une nouvelle réorganisation de grande ampleur, celle de Client Group. La précédente direction générale avait fait son cheval de bataille de “casser les silos” au sein d’Axa IM qui devait devenir “One” : Pendant 7 ans, les organisations doubles en parallèle, ont progressivement disparues. De même, le mot d’ordre jusqu’ici était d’être « client centric », ou « plus proche du client ». Maintenant, la nouvelle direction générale veut créer « deux piliers opérationnels stratégiques », l’un baptisé « Axa IM Alts » (pour « alternatives », regroupant REIM, SFD et Chorus) et l’autre « Axa IM Core » (Fixed Income, Framlington, MACS et Rosenberg). L’ancien One Axa IM donne lieu à deux Axa IM bien distinctes, basées sur une organisation « produits » à la place de l’ancienne organisation par « clients ». Est-ce dans le but de céder l’une des entités (?), car telle que présentée, cette réorganisation bien construite laisse croire à une cession à moyen terme de la partie Alts.
La Direction vient de notifier la signature par les syndicats majoritaires CFDT-CFE-CGC d’un nouvel accord sur le télétravail chez Axa IM. Dans un sens, sur un seul point, le nouveau dispositif représente une évolution par rapport à l’existant au sein de notre entreprise : Désormais,lessalariés âgés de plus de 50 ans* pourront bénéficier de 2 jours de télétravail par semaine (mais, curieusement, pas de formule de 8 jours flottant par mois !) ; auparavant cette faculté était réservée aux salariés de 55 ans et plus. L’Ugict-CGT n’a néanmoins pas validé l’accord Axa IM dans la mesure où il est nettement inférieur à l’accord Axa France, signé par les mêmes syndicats majoritaires, sur deux points clés : (1) Chez Axa France, tout le monde peut bénéficier soit de deux jours de télétravail par semaine, soit de 8 jours flottants par mois, et pas moins que 84% des salariés en télétravail ont opté pour ces formules. (2) Chez Axa France, les salariés bénéficient d’une prise en charge par l’entreprise de 50% de l’abonnement mensuel internet du salarié, dans la limite de 25€ par mois. Rien chez Axa IM !
Suite aux remontés des élus de situations de souffrance en lien avec la campagne d’évaluation professionnelle 2019-2020, la Direction a convoqué une réunion extraordinaire du CSE pour le 24 février prochain. Il semblerait que dans le cadre des entretiens de fin d’année, des salariés font état de reproches factuellement injustifiés qui surviennent de façon inopinée. Souvent cela semblerait dénoter à la fois d’un manque de courage managérial, et également d’orientations fermes issues d’un nouvel agenda relayé par la hiérarchie, qui redescendent aux salariés sans explication, ni moyen, ni priorisation. La forme serait souvent peu respectée et les justifications même factuelles des salariés ne seraient pas considérées, ce qui engendrait beaucoup de pression. Cela toucherait toute l’organisation de l’UES d’Axa IM avec le même modus operandi, qui laisserait penser que des consignes auraient été données massivement. Au regard des reproches qui sont faites dans les appraisals, certains élus craignent que nous sommes dans une stratégie d’éviction massive d’un quota de salariés. Si vous vous trouvez dans cette situation, contactez immédiatement un représentant Ugict-CGT, avant que cela ne soit trop tard. Si vous ne dites rien, cela veux dire que vous êtes entièrement d’accord avec votre évaluation, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur votre rémunération et même votre emploi !
Fusion Middle Office & Control et Portfolio Control chez Axa IM : Ugict-AIM rend un avis DEFAVORABLE
Lors du CSE du 30 janvier dernier, l’UGICT-AIM a rendu un avis DEFAVORABLE sur le projet de réorganisation du département Opérations. Ce projet consiste à intégrer des fonctions Middle Office & Control et Portfolio Control, aujourd’hui séparées, en une seule équipe. Bien que certains des éléments du projet proposé soient positifs, il y subsiste de grosses incertitudes sur le devenir de certains des salariés concernés, notamment pour ce qui concerne leur position et leur rôle dans la nouvelle organisation. Par ailleurs, le changement, dans un avenir très proche, à la tête du département Opérations suscite des inquiétudes. De plus, le projet n’apporte aucune garantie contre un transfert futur éventuel des activités du département Opérations vers AXA Business Services en Inde ni contre un accroissement potentiel du transfert des activités vers State State, transferts qui seraient bien entendu susceptibles d’entraîner des réductions d’effectifs dans le département à Paris.