Des droits d’alertes DP au titre de l’article L.2313-2 du Code du travail ont été déclenchés sur le premier semestre 2018, relatifs au non-respect par la Direction d’Axa IM de la procédure d’escalade de l’entretien d’évaluation professionnelle visée à l’article 77 de la convention collective national (CCN) des sociétés d’assurances, présentée au CHSCT du 8 novembre 2012 et applicable au sein des sociétés de l’UES Axa IM. Ces nouveaux cas de non-respect flagrants de la convention collective viennent peu après la condamnation d’Axa IM Paris pour non-respect des articles 79, 79bis et 90 de la même CCN par le Conseil des prud’hommes de Paris l’année dernière. L’Ugict-AIM est le seul syndicat à défendre les droits des salariés à l’entretien particulier en cas d’insuffisance professionnelle (article 79), et maintenant est le seul syndicat à défendre le droit à l’escalade de l’entretien professionnel (article 77).
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Après seulement quelques mois de la défaite glorieuse d’Axa devant la Cour d’appel de Rennes –, qui a sommairement confirmé la condamnation de la société Direct Assurance (filiale à 100% du Groupe Axa) pour non-respect de l’accord sur le temps de travail (voir notre article), c’est au tour des salariés de l’UES Axa Investment Managers de se régaler encore d’une victoire contre les machinations juridiques d’Axa IM visant à rendre inopérants les droits des salariés. Cette fois-ci, c’est la Cour d’appel de Paris qui a rejeté, le 19 juin dernier, la demande d’Axa IM visant à déclarer irrecevable l’intervention volontaire du Syndicat Ugict-CGT en défense d’un salarié licencié abusivement par la Direction d’Axa IM en violation des dispositions de la convention collective. Lors de l’instance de premier niveau en 2017, Axa IM avait déjà plaidé, sans succès, pour l’irrecevabilité de l’intervention volontaire de notre Syndicat ; le Conseil de Prud’hommes de Paris a rejeté l’argument d’Axa IM consistant à dire que notre Syndicat n’avait pas d’intérêt à intervenir dans un litige entre le salarié et son ancien employeur, voulant isoler le salarié devant la juridiction. Sur un simple détail de date, créé — nous semble-t-il –, de toute pièce par la Direction d’Axa IM elle-même, Axa IM a persisté devant la Cour d’appel de Paris, plaidant le 30 mai dernier que les conclusions du Syndicat était irrecevables, car tardives par rapport à la date que la Direction considérait comme limite. Encore une fois, la justice a rejeté la demande infondée d’Axa IM , la Direction n’ayant pas pu prouver qu’elle a délivré régulièrement son assignation au représentant légal du Syndicat, qui était dans l’immeuble le jour où l’huissier d’Axa IM s’est présenté à l’accueil de la Tour Majunga, et en réunion d’instance sociale en plus ! La décision du juge a été rendue le 19 juin dernier, confirmant la recevabilité de l’intervention volontaire du Syndicat à côté du salarié.
L’Ugict-CGT appelle les ingénieurs, cadres, maitrises et professions techniciennes et intermédiaires à participer aux grèves et manifestations du jeudi 19 avril 2018. Cadres et maîtrises de la SNCF, directeur des EPHAD, infirmières, médecins et cadres de la santé, magistrats et greffiers, inspecteurs du travail, inspecteurs des impôts ou du trésor, pilotes et PNC … de nombreuses voix s’élèvent pour exprimer leur désaccord vis-à-vis de stratégies et de choix qui porteraient atteinte à nos conditions de travail et de vie au travail. Nous refusons l’injonction «se soumettre ou se démettre». Nous voulons prendre notre place dans la construction des orientations et des décisions …
Depuis moins d’un an, les réformes ultralibérales s’amplifient en France. Après les lois Macron, les réformes de l’assurance chômage et de la formation, la réforme du Bac instituant une sélection à l’entrée à l’université, les négociations sur le statut des cadres … Le Gouvernement et sa majorité parlementaire s’enferment dans une remise en cause profonde de notre modèle de société. Leur but est d’instaurer, par la force, une société toujours plus injuste, toujours plus inégalitaire parce qu’uniquement tournée vers l’enrichissement des plus riches, vers la satisfaction du grand Patronat et du Médef !
Ces grands projets IT, stratégiques pour la modernisation d’AXA IM sont rattrapés par tous les maux possibles : over-budget comme tous les grands projets, en retard comme tous les grands projets, et sur lesquels des dizaines de salariés permanents et de prestataires travaillent très dur depuis bientôt 3 ans. Dans ce contexte, c’était une idée louable (si elle avait été appliquée de façon équitable) d’accorder une « prime d’équipe » (bonus supplémentaire) à ceux qui travaillent sur le programme, pour récompenser les efforts fournis. Cette prime d’équipe vient en PLUS du bonus annuel de performance. Si le principe est bon, il y a un problème dans la répartition de la prime d’équipe : seulement un petit nombre de salariés permanents a reçu cette gratification exceptionnelle. Pour les autres, rien de plus que d’habitude, alors qu’ils ont tous autant trimé sur ce programme que les heureux lauréats du bonus d’équipe supplémentaire. Suivant quels critères cette prime d’équipe a-t-elle été répartie ? Les salariés n’ayant rien reçu de la prime d’équipe sont très déçus parce qu’ils ont beaucoup donné en 2017 pour rattraper les retards et tenir les délais qui se sont révélés beaucoup trop ambitieux.
DEUX (2) : c’est le nombre de travailleurs handicapés employés par AXA Investment Managers Paris, une des six sociétés de l’UES AXA IM (source : Bilan Social AIM Paris au 31/12/2016 ; fin 2015 c’était 4) ; nous ne connaissons pas officiellement le nombre pour les autres sociétés de l’UES, puisque la Direction ne communique pas leur bilan social pour toute l’UES, mais nous suspectons qu’il tend vers zéro. Le Code du travail prévoit que tout employeur occupant au moins 20 salariés doit employer des travailleurs handicapés dans une proportion de 6% de son effectif salarié. Pour les sociétés d’AXA IM, un tel geste « socialement responsable » impliquerait selon la Direction un nombre de travailleurs handicapés à employer de : 51 pour AXA IM Paris, 7 pour AXA IM SA, 1 pour AXA IM IF, 9 pour AXA REIM France, 2 pour AXA REIM SA, et 3 pour AXA REIM SGP. On pourrait donc faire beaucoup mieux, et c’est pour cela que le Syndicat UGICT-AIM a demandé l’ouverture des négociations portant sur l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés chez AXA IM.
Le lundi 26 juin 2017 s’est tenu un Comité d’entreprise extraordinaire pour présentation des comptes du CE UES AXA IM et validation par les élus. Une majorité nette des syndicats représentatifs au sein d’AXA IM, dont l’UGICT-AIM, a donné un avis défavorable aux comptes de l’exercice 2016.
Lors de la revue de la nouvelle version du Règlement intérieur qui a débuté en juin 2016 devant le CHSCT, dans la première version du nouveau texte, la Direction n’a pas touché l’article 21, qui rappelle les dispositions de la Convention collective en matière de licenciement — articles 79, 79bis et 90 –, et affirme qu’elles seraient appliquées « dans le cas où un licenciement pour insuffisance professionnelle ou pour faute serait envisagé. »