Seulement un tiers des salariés d’Axa IM sont volontaires pour le travail nomade imposé unilatéralement par la direction en dehors de la négociation collective. Pour l’aider à formuler son avis DÉFAVORABLE, le CSE a nommé le 20 juin dernier un expert pour conduire une mission d’expertise. Cette expertise a été basée sur des entretiens avec 80 salariés d’AXA IM répartis au sein de 16 groupes : 33% de salariés interrogés se disent favorables au passage en travail nomade, et 43% donnent un avis défavorable. Ces résultats sont cohérents avec le sondage mis en place par Ugict-CGT depuis avril dernier sur notre site internet : seulement 30% des répondants sont volontaires, alors que 38% ne sont pas volontaires (à l’heure actuelle — vous pouvez toujours y participer en cliquant ici). À l’écoute des salariés, l’Ugict-AIM est le seul syndicat à demander formellement que le travail nomade chez Axa IM soit volontaire, comme le télétravail négocié par les  partenaires sociaux.

L’EXPERT DÉSIGNÉ PAR LE CSE A INTERROGÉ 80 SALARIÉS SUR LA FAISABILITÉ DU TRAVAIL NOMADE DANS LEUR MÉTIERS :

La mission d’expertise confiée par le CSE au titre du projet « flexwork » (travail « fléxible », « dynamique » ou « nomade ») était basée sur le questionnement de 80 salariés d’AXA IM. Ces salariés représentent la diversité des profils de l’entreprise dans les rapports qu’ils pouvaient entretenir avec la question des déménagements et la mise en place du travail nomade.

Ces entretiens ont permis de constater , que l’information que la direction a envoyé le 10 juillet dernier, n’avait pas correctement circulée, ce qui a généré des réactions assez négatives et inquiètes au sein des groupes. Certains groupes constitués de managers n’étaient pas du tout au courant de ce projet, et que de nombreux salariés ont découvert sur le moment le projet de passage en travail nomade. Beaucoup de salariés ont une image négative du flex, fondée notamment sur la façon dont il a pu être décrit dans la presse ou parmi leurs propres connaissances. Les salariés s’interrogent par ailleurs sur la manière dont l’opération sera conduite chez Axa IM.

Les chiffres issus de ces consultations collectives sont tranchants : Alors que 33% de salariés interrogés se disent favorables au passage en flex, 43% donnent un avis défavorable, et 25% ne se prononcent pas ou répondent « oui et non ». Cela indique une défiance actuelle des salariés d’Axa IM à l’égard du travail nomade, selon l’expert désigné par le CSE.

Des questions récurrentes sont posées au sujet du passage en flex des traders ou des gérants. Le travail flexible est-il réellement adapté quand on est obligé de travailler sur plusieurs écrans, sur plusieurs applications informatiques très consommatrices des ressources ? La plupart des salariés ne le pensent pas.

Le sondage Ugict-AIM a tourné la question différemment, mais est arrivé aux conclusions similaires : seulement 30% des répondants sont volontaires au travail nomade, alors que 38% ne sont pas volontaires, et 30% pensent que le dispositif devrait être volontaire — cela doit être au salarié de décider s’il passe en flex ou pas, comme c’est déjà le cas du télétravail. (Chiffres à l’heure actuelle sur la base de 87 répondants — vous pouvez toujours y participer en cliquant ici.)

Ainsi, l’Ugict-AIM redoute une dégradation nette des conditions de travail parmi les salariés  forcés à adopter des méthodes de travail nomades inadaptées à leurs métiers.

L’Ugict-AIM :

Le Syndicat qui demande à la direction d’un dispositif de travail flexible basé sur le volontariat.

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