On se croirait dans une république bananière. Avec la complicité très active de la Direction, les deux sections syndicales majoritaires viennent de s’octroyer 54% d’heures supplémentaires de délégation syndicale. Concomitamment, les subventions patronales allouées aux Activités Sociales et Culturelles (les « ASC »), qui bénéficient directement aux salariés, baissent de 10%. Une véritable armée mexicaine, 54% plus grande, vient donc de se constituer pour gérer des fonds qui vont baisser de 10% …
Une nouvelle fois alliée aux deux autres sections syndicales majoritaires, la Direction d’Axa IM vient de faire signer un nouvel accord sur le droit syndical, en y glissant à l’article 19.2 relatif à l’envoi des tracts depuis la boite mail «Infos syndicales», la phrase suivante : « Les liens hypertextes redirigeant vers une page internet externe ne sont pas autorisés ». Rappelons que les Infos syndicales ont été instaurées grâce à l’accord précédent, signé en 2016 par l’Ugict Axa IM, aux fins expresses » de permettre aux organisations syndicales représentatives de bénéficier d’un mode de communication plus digitale et de moderniser la façon dont elles communiquent avec les salariés de l’entreprise. » Nous faisons donc aujourd’hui un pas en arrière, cette interdiction des liens hypertextes vers notre site www.ugict-aim.com étant précisément une forme d’interdiction du « digital », cette interdiction visant expressément et uniquement les tracts « cliquables » de l’Ugict Axa IM. Rappelons que notre syndicat, personne morale indépendante, est la seule organisation apportant des informations précises et pertinentes aux salariés d’Axa IM. Importunées, jalouses, peureuses et opaques, les deux autres sections syndicales majoritaires tentent ainsi de museler l’Ugict Axa IM, avec la complicité toujours zélée de la Direction dès qu’il s’agit d’essayer de nous faire taire.
Quand on ne demande rien, on n’a… RIEN ! Chez Axa IM, la période des évaluations annuelles est maintenant derrière nous. Beaucoup de salariés nous ont fait part des messages très explicites qu’ils ont reçu de leur hiérarchie les informant qu’ils ne se verraient octroyer aucune augmentation cette année. L’Ugict Axa IM rappelle que l’article 77 de la Convention Collective Nationale des sociétés d’Assurances (la « CCN Assurance »), qui s’applique au sein d’Axa IM, prévoit qu’un entretien individuel permettant de faire le point sur le degré de satisfaction réciproque du salarié et de l’entreprise, ainsi que sur leurs attentes mutuelles, ait lieu une fois par an. Cet entretien porte notamment sur les souhaits du salarié en matière de formation, d’évolution de carrière et de conditions de travail (cliquez ici pour le texte complet). Il ne faut donc surtout pas négliger les droits accordés par ces dispositions. Par conséquent, si vous estimez mériter une augmentation et/ou une prime d’un montant précis, il faut que vous en fassiez part très explicitement à votre hiérarchie, par écrit notamment. L’espoir fait vivre, oui, mais il ne permet pas une vie décente quand il n’est pas accompagné d’actions concrètes pour lui donner corps. Ne vous bercez donc pas d’illusions : l’employeur n’augmentera votre rémunération que si vous réclamez une augmentation. En effet, même si vous êtes excellent dans vos tâches, votre silence sera interprété par l’employeur comme un contentement tacite par vous des conditions matérielles qu’il daigne vous accorder…
La Direction Générale vient d’annoncer aux élus du CSE ce que l’Ugict Axa IM avait déjà signalé à ses fidèles lecteurs il y a trois semaines : elle commencera, enfin, à verser 20 euros mensuels aux salariés à compter d’avril 2021, et ce, de façon rétroactive à compter du 1er janvier 2021 (voir notre tract). Plusieurs élus ont manifesté leur dissatisfaction quant au montant de cette prime : en effet, 20€ par mois ne compensent aucunement le surcoût lié au télétravail, notamment pour ce qui concerne l’augmentation des factures d’électricité en hiver. Plusieurs élus ont fait la comparaison avec les dispositifs beaucoup plus généreux accordés dans d’autres entreprises du CAC 40, certaines d’entre elles octroyant l’allocation défiscalisée complète autorisée par l’Urssaf, à savoir 50€ par mois. Mais ceux-là mêmes qui prétendent s’indigner aujourd’hui du trop faible montant de l’allocation qui nous est désormais accordée, ont pourtant été les signataires, en octobre 2020, de l’accord qui prévoyait de nous accorder seulement 20 euros !
Au cours du CSE du 25 février 2021, les élus ont dissout la commission provisoire paritaire qui était chargée, depuis le mois de juin 2019, de gérer les Activités Sociales et Culturelles (ASC) des salariés. L’expression grandiloquente de « destitution de la Commission Provisoire » a été utilisée dans l’ordre du jour dudit CSE. Nous devons corriger ici le vocabulaire employé : il s’agissait en l’espèce d’une dissolution, et non pas d’une « destitution ». Rappelons que l’Ugict Axa IM était à l’origine de cette commission provisoire. Les couacs, qui nous ont été injustement imputés durant la première année, étaient en réalité des blocages délibérément orchestrés par les deux autres sections syndicales. Autre sujet : pour ce qui concerne le règlement intérieur du CSE, le Code du travail rend obligatoire sa mise en place dans les entreprises de plus de 50 salariés, et ce, dès l’issue des élections. Il aura pourtant fallu deux longues années à la suite des dernières élections professionnelles pour que les élus majoritaires d’Axa IM s’entendent sur les dispositions d’un règlement intérieur et sur la composition du Bureau du CSE ! …
Durant le CSE qui s’est tenu le 25 février 2021, la Direction Générale nous a confirmé que l’année 2020 avait été pour Axa IM une excellente année, avec un bénéfice opérationnel net en hausse de 6%. Pour récompenser comme il se doit les salariés, le budget moyen pour les augmentations individuelles, discrétionnaires comme à l’accoutumée, sera d’un généreux un pourcent, sachant que, en réalité et à de rares exceptions près, personne ne sera augmenté. Nous remercions chaleureusement la Direction Générale pour son altruisme et pour la reconnaissance qu’elle témoigne ainsi envers ses employés, reconnaissance d’ailleurs accordée à l’ensemble des salariés du groupe Axa en France, dans le cadre des magnanimes dispositions de l’accord de la Représentation Syndicale du Groupe (RSG), lequel fut d’ailleurs signé par la CFE-CGC et par la CFDT (cliquez ici pour lire l’accord). Afin de compléter des augmentations salariales qui seront nulles pour presque tout le monde, l’esprit charitable de la Direction Générale l’amène à nous octroyer vingt euros mensuels, en dédommagement des dépenses occasionnées par le télétravail.
Lors du CSE extraordinaire du 18 février 2021, la Direction a consulté les élus d’Axa IM sur « les mesures de reclassement envisagées dans le cadre d’un avis d’inaptitude du médecin du travail consécutif à une maladie non professionnelle ». Malgré cette formulation, la Direction a expliqué que, en réalité, elle n’avait même pas envisagé une quelconque mesure de reclassement pour le (ou la) salarié(e) concerné(e), et que la consultation à l’ordre du jour n’était de toute façon qu’une simple formalité, rendue obligatoire par une jurisprudence récente (cliquez ici pour lire l’avis d’un spécialiste). Une majorité des élus et une section syndicale d’Axa IM se sont prononcés FAVORABLES au licenciement envisagé par la Direction, la plupart déclarant « ne pas vouloir bloquer la procédure » !… Néanmoins, l’avis n’était pas unanime : plusieurs élus ont déclaré connaître l’identité de la personne en question, affirmant qu’elle aurait subit un harcèlement moral il y a de cela plusieurs années, lequel harcèlement était la cause de son arrêt maladie de longue durée et, in fine, de son inaptitude. La Direction n’a pas voulu communiquer aux élus les détails qui leur étaient pourtant absolument nécessaires pour apprécier la situation de façon équitable. L’Ugict Axa IM a jugé choquant le fait qu’une majorité d’élus, représentants du personnel, valident le licenciement d’une personne en détresse, sans même connaître tous les détails de l’affaire. Nous avons pris acte de la décision, étant dans l’impossibilité morale de rendre un avis.
Force est de constater qu’il n’existe pas de véritable négociation entre la Direction et les organisations syndicales sur le sujet de l’inégalité avérée des rémunérations entre les hommes et les femmes au sein d’Axa IM ! Ces inégalités salariales, que l’Ugict Axa IM dénonce depuis plusieurs années déjà, persistent à ce jour ! D’après les chiffres de 2020, communiqués par l’expert indépendant désigné par le CSE, les femmes salariées de classe 5 gagnent jusqu’à 16% de moins que leurs homologues masculins. Pour ce qui concerne la classe 6, les femmes gagnent jusqu’à 48% de moins que les hommes. Seule exception au tableau, les salariées de classe 6 âgées de plus de 50 ans. Pour ce qui concerne la classe 7, l’écart, toujours en défaveur des femmes, peut atteindre 28% selon la classe d’âge. Enfin, les femmes attachées de direction ont un niveau de rémunération qui peut être inférieur de 37% à celui des hommes. De plus, les statistiques par catégories de métiers Support, Sales et Investissement font apparaître des inégalités criantes. La Direction voudrait se rembourser des congés maternité qu’elle ne s’y prendrait pas autrement…